Origine : Cette expression est issue de la mythologie grecque, et du personnage d'OEdipe qui tua son père et épousa sa mère. ». Au contraire, c’est en l’homme :dans le Désir, qu’il faut reconnaître quelque chose de divin, une puissance, une force, un « conatus », qui seule permet de comprendre l’origine d’un destin proprement humain. Comment assurer le maintien des statuts, des fonctions, et leur hiérarchie, en dépit du flux des générations qui naissent, règnent et disparaissent ? C’est cette revanche de l’individualité qui est incarnée par le personnage d’Antigone. Après avoir tué un dragon qui protège la source du dieu Arès, dieu de la guerre, protecteur du lieu, il, Pendant sept ans Cadmos est l’objet de la colère d’Arès pour avoir tué le dragon qui protégeait sa source. Ils appellent donc un de leurs bergers qui, au cours de l’été, s’en vont sur le Cithéron faire paître les troupeaux royaux. Autrement dit, pour un Grec, on ne peut être soi qu’en se voyant comme les autres vous voient. Ce refus d’Antigone d’être une étrangère, qui est le moteur de la tragédie, s’éclaire par le destin des Labdacides où s’inscrit sa destinée : Depuis l’automutilation d’Œdipe, la cascade des suicides illustre cette fatalité par laquelle l’introduction d’un «étranger dans la « famille » conduit à son autodestruction. Le mythe nous apprend qu’il s’agit de la présence chez les dieux d’un désir humain. En se voyant dans le miroir, on se connaît comme les autres vous connaissent.». Un jour, alors qu’il se dispute avec un garçon de son âge, celui-ci lui lance : « Après tout, toi, tu es un fils supposé ! L’oracle se garde bien de lui fournir une réponse aussi claire que sa question. Eurydice, elle aussi, s’est tuée, en maudissant Créon. Son statut est ambigu : elle est tantôt une « femme » (, C’est le mot grec « auto-nomos » que nous avons traduit mot à mot par. Etéocle et Polynice, qui sont les descendants d’une lignée qui ne devait pas avoir de descendance, vont se prendre de haine mutuelle. Dionysos et son cortège de femmes lydiennes, qui ont envahi Thèbes, entraînent les femmes thébaines, « ces matrones solidement installées dans leur statut d’épouses et de mères; elles abandonnent leurs enfants, quittent leur mari, et s’en vont dans les montagnes, dans les terres en friche, dans les bois se promenant dans des tenues étonnantes, se livrant à toutes sortes de folies …Selon ce qu’affirment les paysans. J.P.Vernant : « Enfant légitime d’une lignée royale et maudite, revenu à son lieu d’origine après un long détour, il ne peut plus voir la lumière, ni le visage de quiconque. Le prélude de la tragédie, c’est la mort des deux frères : Etéocle etPolynice, qui s’entre-tuent. Il laissait après lui un fils, Labdacos, qui, trop jeune pour régner, fut mis sous la tutelle de son oncle Lycos. Œdipe est ce fils de famille – d’une famille royale – qui, pour des raisons qu’il nous reste à éclaircir, est, C’est cette contradiction qui est exprimée par le Mythe et en même temps voilée par le récit chronologique de l’aventure tragique d’Œdipe : -. Laïos est contraint à l’exil. Pour se connaître comme les autres nous connaissent, pour se voir comme ils nous voient, le miroir est le seul moyen, comme une médiation qui permet de combler la distance, le vide qui nous sépare de nous-même, et nous interdit d’appréhender notre visage singulier (notre individualité).Mais voici le piége :Quand on se voit dans le miroir, on se voit se voyant, se regardant, Ce n’est pas soi-même que l’on voit mais une mage figée :de soi-se-regardant, non pas soi, -l’être que nous sommes, mais une façon d’être, une apparence de soi. Un tantinet vindicatif, OEdipe tue toutes les personnes du convoi dont, sans le savoir, Laïos, vérifiant ainsi la prédiction de l'oracle. L’image de la Cité déséquilibrée par l’accaparement du pouvoir par un Etranger est exorcisée par le récit du malheur qui s’abat sur cet orgueilleux. Le régent qui a pris la place de Laïos, Créon, le frère de Jocaste, qui se rattache lui aussi à la ligné des Semés annonce à Œdipe que, s’il arrive à vaincre ce monstre, s’il vainc la Sphinge, la reine et la royauté du même coup lui reviendront. Douleur d’Œdipe, qui se trouve orphelin. C’est le mot grec « auto-nomos » que nous avons traduit mot à mot par « tenant de toi-même ta loi », ou, plus explicitement : de ta propre volonté. Aussi convient-il de s’arrêter sur cette « autonomie » dont le chœur dote la vierge. Voilà ce qu’il faut comprendre. 1. Les deux époux décident d’écarter, d’interrompre cette descendance et vouent le petit enfant à la mort. Dionysos conseille à Penthée, s’il veut voir et comprendre de se déguiser lui-même. Il est étonnant de constater que l’origine même du nom d’Œdipe n’est pas été exploitée pour restituer toute la symbolique de cette légende. Et là commence la tragédie d’Antigone., écrite par Sophocle. Voici donc le père et le fils - le père convaincu que son fils est mort, le fils certain que son père est un autre – cheminant en sens inverse. Que peut signifier le messager annonçant au Chœur : « Ils sont morts ; et les vivants sont cause de mort. 6ème fait : Le fils, pourtant avisé, intelligent (puisqu’il résout l’énigme de la sphinge), commet l’inceste sans le savoir, en épousant sa mère. Souvenons-nous du portrait que nous avons fait du jeune homme, métèque, effeminé etc …Autour de lui gravite toute une bande de femmes venues d’Orient, qui envahissent les rues de Thèbes, faisant du vacarme , mangeant et dormant en plein air. C’est Créon qui doit l’exécuter ; Parce que Créon incarne ce pouvoir du tyran qui vient consacrer la destruction du « genos, il doit être complice de la mort d’Antigone, pour qu’il soit clair que la mort qu’elle a voulu, signifie le refus du destin. Voilà un sentiment, qui n’a certes pas aujourd’hui disparu : une famille se sent coupable lorsque l’un de ses fils se suicide, mais  la différence est majeure, qui nous sépare des Grecs : aujourd’hui ce sentiment fait partie de la vie privée et ne met pas en cause les rapports sociaux « extérieurs », objectifs, publics, qui constituent notre vie. Le retour de Dionysos chez lui a provoqué cette tragédie, parce que les Grecs ont été incapables de reconnaître dans l’étranger un des leurs, et dans l’Autre leur semblable, sous l’apparence et sous le vêtement :un homme . Si Hémon évoque le mécontentement des Thébains, qui estiment injuste le sort promis à Antigone, c’est d’abord comme un fils respectueux et soumis : « Père, je suis tien » (. Il reçoit alors le nom d’Oedipe qui, en grec, signifie « pieds gonflés ». A deux reprises (vers 503/696) Antigone désigne son frère Polynice, à qui son « devoir » impose de rendre les honneurs funèbres, non pas par le mot grec « adelphos » , mais par « auto-adelphos », qui précise que son frère est « elle-même » (auto) : son propre sang. De fait, la production, assurée par un nombre limité d’esclaves, peu intéressés à produire davantage, suffisait à peine à la subsistance de la famille. Face à Hémon Créon répète métaphoriquement ce qui a eu lieu entre les deux frères. Eurydice, l’épouse de Créon et la mère d’Hémon, vient aux nouvelles, ayant entendu le bruit d’un malheur pour les siens. Cet homme une fois rentré à Thèbes, n’a pratiquement plus mis les pieds en ville, il s’est retiré à la campagne et on ne le voit plus. A ce moment-là, il n’y a plus l’ombre d’un doute. Celui qui est prisonnier de cette image empruntée, de cette identité figée, prétendant être le-même , identique à soi, se confondant avec toutes les images de soi, s’identifiant à ses masques, vivra dispersé, démembré comme le petit Dionysos par kes Titans. Un corps inerte et vu de dos, c’est tout ce qu’il nous reste à voir et entendre d’Antigone. Quand Zeus cède à sa prière, la voici réellement consumée par la luminosité et le flamboiement du dieu. La constitution de la Cité, c’est la consécration, Mais de qui se compose cette population qui est exclue des droits du citoyen ? Il aperçoit un berger venu de Corinthe qui fait paître ses bêtes sur l’autre versant de la montagne. Il arrivera à Thèbes beaucoup plus tard, au moment où le malheur frappe la ville sous la forme d’un monstre mi-femme, mi-lionne, tête de femme, seins de femme, corps et pattes de lionne, Tous les animaux, qu’ils aient deux ou quatre pieds, qu’ils soient bipèdes ou quadrupèdes, ont une nature, propre à chaque espèce, qui reste «  la même » – identique – de la naissance à la mort. Et pourtant, le coryphée, comme si le récit était ambigu, pose cette question : « Hémon a-t-il été tué de la main paternelle ou de la sienne propre ? Mythe : vient du grec puis du latin.Adopté en français au XVIIIème : "suite de paroles qui ont un sens" (dictionnaire étymologique) Complexe est emprunté au XIV eme siècle du latin "composé de divers éléments hétérogènes" il devient progressivement affecté arbitrairement nous dit le Robert comme ce qui est compliqué. Alain Moreau (Aix-en-Provence), Œdipe ou la prolifération explicative. Non à la perspective de créer un foyer avec Hémon, le fils de Créon. Et, le voici victime du double écueil que nous avons souligné : Incapable de reconnaître son père, il est conduit, sans le savoir, à le supprimer : c’est le meurtre de Laïos, tout en s’identifiant à lui, comme s’il était le même ; et quelle meilleure façon de s’identifier à lui que d’épouser sa mère ! Les hommes de la race de bronze sont uniquement guerriers : ne songeant qu’aux travaux d’Arès ils meurent comme ils ont vécu, en guerroyant. Avec les agrafes de sa robe, Œdipe se déchire les yeux, il s’ensanglante les deux globes oculaires. La constitution de la Cité, c’est la consécration, - l’institutionnalisation-, de cet état de fait. Créon, tenant le cadavre de son fils dans ses bras se lamente alors d’avoir «  lui-même » tué Hémon. Alors que les esclaves faisaient partie de la « famille » ( genos), ils constituent maintenant une masse d’étrangers que les propriétaires, en commun, doivent maintenir dans leur situation d’esclavage. Le personnage, le rôle et la destinée d’Antigone : Antigone est une jeune fille non mariée, qui n’aura pas le temps d’être mère. ). Elle s’est logée aux portes de Thèbes, tantôt sur une colonne, tantôt sur un rocher plus élevé, elle prend son plaisir à poser des énigmes aux jeunes gens de la ville. Dans la tragédie antique, tous les héros de la liberté, tels Antigone, choisissent leur vie et leur mort dans un monde que transcende le destin. Ce que le mythe met ici en doute, c’est la bonne conscience du Grec qui, comme l’a montré J.P.Vernant, trouve dans le regard des autres le secret de lui-même, la certitude de soi, l’assurance de sa personne et confond l’humanité,- la qualité d’homme – avec son identité culturelle. La panique est générale. Pourquoi cet homme, qui devait poursuivre une lignée royale, est-il rejeté, condamné à errer, jusqu’à disparaître sous une terre étrangère ? D’où le nom d’Œdipe signifiant « gros pied ». » La sphinge, se voyant vaincue dans cette épreuve de savoir mystérieux, se jette du haut de son pilier, ou de son rocher, et meurt. Cadmos, après consultation de l’oracle, suit une vache jusqu’à ce qu’elle s’immobilise à l’endroit où Cadmos doit fonder une cité : C’est l’emplacement de la future Thèbes. Ce sont les derniers mots prononcés par le Coryphée (vers 1337/1338) : Ainsi, dans le rien d’un anéantissement qui n’est même pas. La tragédie d’Antigone est la mise en question de cette mutation à un moment où les citoyens sont prêts à faire appel aux tyrans pour préserver l’institution menacée par leurs dissensions internes et les conflits extérieurs entre cités. « Antigone a choisi la mort, mais c’est Créon, bon interprète de son désir d’être dans l’Hadès avec les siens, qui l’a mise en œuvre, qui l’a exécutée en l’enterrant vivante dans une tombe. Pour devenir soi-même, ne faut-il pas accepter d’être un Autre ? Livre VII: de l'anthropologie à l'histoire. Oedipe répond que c'est l'homme, qui au début de sa vie marche à quatre pattes, sur deux quand il devient adulte, puis s'aide d'une canne quand il atteint la fleur de l'âge. Œdipe, orgueilleux, se met en colère. Pourquoi Antigone meurt-elle sans « se »tuer ? Et voici la leçon de Dionysos à Penthée, qui l’interroge sur son dieu : Pour voir dieu , il suffit à l’homme de se voir ; Pour échapper au piège, il suffit à celui qui se regarde ,au lieu de se confondre avec son image, de voir dieu en lui-même. Antigone ne pouvait « se tuer », se donner la mort « de sa propre main », sans inscrire cette mort dans la destinée des Labdacides : c’eut été donner raison au destin. Emploi fig. Elles se ruent sur lui et le déchire tout cru, comme la victime d’un sacrifice. » demande Œdipe au messager. En cette période de transition qui précède la formation des Cités, dans la géographie morcelée de la Grèce, la structure sociale de base est le « genos » : famille élargie de type patriarcale comprenant, outre la femme chargée de la maison, un certain nombre d’esclaves, occupés aux travaux agricoles et assurant la production des biens nécessaires à l’autosuffisance du groupe. L’homme au contraire, connaît trois stades successifs, auxquels correspond une nature différente, aussi différente que celle qui sépare les espèces entre elles quand on les distingue par le nombre de pieds, puisqu’il est d’abord quadrupède dans la petite enfance, puis bipède à l’âge adulte, et tripède dans sa vieillesse. Il en va tout autrement pour les Grecs : quand la structure « familiale » constitue l’essence des rapports sociaux et que la vie sociale se confond avec les liens familiaux, l’épreuve est telle que, pour l’individu, c’est la vie elle-même qui est insupportable. Cadmos, l’étranger, ne peut réaliser le dessein des dieux ( n’est-ce pas son destin d’homme ? ) 5.Antigone revendique pour elle seule (v.538-539) la désobéissance : Ismène est innocente. C’est lui qui donne l’impulsion initiale à cette série d’évènements qui constituent le destin tragique des Labdacides, en enlevant une mortelle pour satisfaire un désir qu’aucune immortelle ne peut combler. Créées toutes deux par les « Immortels qui occupaient l’Olympe », quand régnait Cronos, les races d’or et d’argent représentent la jeunesse des humanités qui se sont succédé sur terre. La légende d'Œdipe nous est surtout connue par tout ce que le génie de Sophocle nous en a raconté dans les trois tragédies : Œdipe-Roi, Œdipe à Colone et Antigone, où il mit en action et porta sur la scène toutes les péripéties de cette atroce et lugubre aventure.Avant lui, Eschyle … Œdipe est un héros de la mythologie grecque. Le problème est posé, tel que nous l’avons appréhendé, comme le point de départ du mythe : -Comment les Grecs, qui ne peuvent survivre qu’en entretenant des échanges commerciaux avec les étrangers et ne peuvent s’enrichir qu’en accordant droit de Cité aux métèques (pour développer leur propre commerce ) peuvent –ils les accueillir au sein de la Cité ? 1. Mythe d'oedipe : définition, synonymes, citations, traduction dans le dictionnaire de la langue française. L’histoire commence avec le personnage de Cadmos, dont nous allons apprendre dans quelles circonstances il devient le héros fondateur de la ville de Thèbes. Quand Œdipe arrive à Thèbes, il entre par une des portes, il voit tous les gens atterrés, avec des mines sinistres. Je l’ai regardé me regardant. Avant même sa naissance, ses parents Laïos et Jocaste apprennent par l’ oracle de Delphes que leur fils tuerait son père et épouserait sa mère. Lien de nos sources. Europe est enlevée par Zeus , qui, ayant pris la forme dun taureau, lentraîne en Crète, où il linstall… Dionysos et son cortège de femmes lydiennes, qui ont envahi Thèbes, entraînent les femmes thébaines, « ces matrones solidement installées dans leur statut d’épouses et de mères; elles abandonnent leurs enfants, quittent leur mari, et s’en vont dans les montagnes, dans les terres en friche, dans les bois se promenant dans des tenues étonnantes, se livrant à toutes sortes de folies …Selon ce qu’affirment les paysans, elles vivent comme dans un autre monde d’harmonie retrouvée entre tous les êtres vivants, hommes et bêtes sauvages. 1. La Cité est la formation d’une société qui ne se constitue comme telle qu’en excluant une majorité de la population. "La psychanalyse nous a appris à apprécier de plus en plus l'importance fondamentale du complexe d'oedipe et nous pouvons dire que ce qui sépare adversaires et partisans de la psychanalyse, c'est l'importance que ces derniers attachent à ce fait" - S. Freud Mythe : vient du grec puis du latin. Deux mythes nous permettent de comprendre comment ces guerriers vivaient leur conversion à l’agriculture, - bien mal, à vrai dire. Le mythe dOedipe se présente comme le récit dune longue histoire : celle de la famille des Labdacides, issue de Cadmos et dHarmonie Lascendance de Cadmos est le premier fait significatif de notre histoire :Il est fils dAgenor, roi de Tyr, cité du proche orient , de la Syrie daujourdhui, Cadmos a deux frères : les frères phénix et une soeur ravissante dénommée Europe. Chez ANOUILH, ce mythe devient l'histoire d'une adolescente éprise d'absolu, qui, par un geste de rébellion, affirme sa personnalité et … D’où naît le tragique dans l’histoire d’Antigone, voilà ce qu’il nous reste à comprendre. Tirésias se refuse à révéler ce qu’il connaît, par une sagesse divine. Lorsqu'il eut atteint sa majorité, Labdacos recouvra ses droits de souverain, se maria, puis mourut en laissant à son tour un enfant en bas âge, qui se nommait Laïos. La malédiction d’Œdipe est lancée comme un avertissement aux hommes par la bouche de Pelops qui l’a recueilli pour en faire son successeur : En voulant séduire son fils, un jeune homme, que, dit-on, il va jusqu’à violenter, ce n’est pas la confiance du Roi qu’Œdipe trahit, mais la vocation de tout individu qui est d’assurer le passage d’une génération à l’autre sans lequel l’humanité n’aurait pas d’avenir. Puis une pestilence s’abat brutalement sur Thèbes. En clair, à travers ces mythes, ces Grecs, anciens guerriers convertis en agriculteurs, mesurent les limites de l’économie familiale qui les rend dépendants de leurs esclaves et esclaves de leurs femmes. Imaginons, comme nous les décrit l’historien, ces petits propriétaires fonciers de l’Attique, ces familles villageoises, rassemblés dans une structure patriarcale, Il ne s’agit pas d’une inégalité à l’intérieur du « genos », mais d’une division qui fait exploser la structure patriarcale du genos, en opposant une communauté d’hommes libres. Un jour, alors qu’il se dispute avec un garçon de son âge, celui-ci lui lance : « Après tout, toi, tu es un fils supposé ! L’homme n’est « le même » qu’à travers le cycle des générations. d'Oise Tous droits réservés. On l’amène néanmoins sur la place publique, devant le peuple de Thèbes, devant le conseil des vieillards, devant Créon et Œdipe. Le mythe met en scène des êtres réels ou imaginaires dont les actes sont amplifiés par l'imagination et la tradition littéraire (d'après le dictionnaire Le Robert). Attribuer ce qualificatif à Antigone, cela veut donc dire qu’elle ne reconnaît pas d’autre loi que la sienne : sa propre volonté. ». Bizarre. Autrement dit, le piège pour l’homme, c’est de « se » confondre avec son image dans le miroir, de s’imaginer qu’il est le –même (idem ) que cette image , identique à soi comme ce reflet figé dans le miroir par son propre regard ,Le malheur pour un homme,- un individu singulier- , c’est de confondre son être, son individualité singulière avec une identité empruntée, semblable à l’image emprisonnée dans le miroir. A l’origine l’économie est entièrement agraire ; l’artisanat et le commerce sont des compléments et n’existent qu’autant qu’ils sont nécessaires aux échanges des produits agricoles. « L’horreur vient se projeter sur la face du Même, qui n’a pas su faire sa place à l’Autre ». Elle s’est pendue avec sa ceinture au plafond. De même que le mythe doit répondre à la question angoissante de l’altérité ( de la distance qui nous sépare de l’Autre , de l’étranger ),là encore, la fonction du mythe consiste à combler imaginairement, par la divinisation du désir , l’écart qui nous sépare des dieux, résolvant, -avant que la réflexion philosophique ne la pose-, la question de la transcendance. Œdipe garde sur son pied la marque de cet écart qu’on lui a imposé, de la distance où il se trouve par rapport au lieu où il devrait être, à ce qui constitue ses véritables origines. Autrement dit, à travers le mythe, l’instauration du pouvoir dans ces conditions historiques est compris comme une menace pour les liens sociaux régnant jusqu’alors entre les membres du groupe, de la communauté primitive. Elle n’aurait pas supporté que : « le corps d’un fils né de ma mère n’eût pas de tombeau » (v.466-467) ; en accomplissant les rites funéraires, elle n’a fait qu’obéir aux lois d’en-bas, de l’Hadès. Rencontrant Dionysos, il l’interroge sur son dieu ; et lui demandant s’il l’a vu, il obtient cette réponse sibylline : :« je l’ai vu me voyant ». Pendant sept ans Cadmos est l’objet de la colère d’Arès pour avoir tué le dragon qui protégeait sa source. L’oracle lui répond : « Si tu as un fils, il te tuera et il couchera avec sa mère. C’est le regard des autres qui, à proprement parler «constitue » notre identité. Les conditions historiques de la naissance du mythe : son sens politique. Penthée, petit-fils de Cadmos est devenu roi de Thèbes : « Il incarne l’homme grec, convaincu que ce qui compte , c’est le contrôle de soi, la raison, le pouvoir de dominer ses désirs et ses passions, méprisant les femmes, mais surtout tout ce qui n’est pas grec, les barbares d’Asie,,,Il croit par dessus tout à l’ordre de la cité qu’il appartient au roi de maintenir. Antigone : « Je ne suis pas de ceux qui haïssent, mais je suis née pour aimer. Paîs, korê, nymphê : autant de mots qui disent combien peu en réalité Antigone dépend de soi-même. Ainsi, dans le rien d’un anéantissement qui n’est même pas autokheir, se dissout l’identité impossible d’un genos dont le soi s’est épuisé à faire retour sur soi ». On fait venir ce malheureux serviteur de Laïos. Comme un fou, il se précipite vers le palais pour voir Jocaste. La réflexion philosophique, dès Platon va inverser les choses : comprenant l’homme, non comme une partie de la nature, mais comme un être à part, dont l’essence est la pensée (la conscience), elle découvre dans le désir, compris comme manque, le signe de la distance qui nous sépare des dieux et la marque de la transcendance : de désir en désir l’homme poursuivrait l’Etre qui lui manque. Il y a bien là, dans cet épisode, une mise en cause, -bien évidemment symbolique ( dans la mesure où le mythe a précisément pour fonction d’en masquer le sens et la portée ) du pouvoir qu’un chef prétend, à la faveur de la guerre, instaurer sur les hommes – les autochtones, -les agriculteurs devenus des guerriers- en invoquant l’origine divine du pouvoir. Ce voyageur conduit l'enfant à la cour de Pol… Un mythe se présente comme une fable ,un récit d’évènements, qui constitue une intrigue. Les hommes sont condamnés, comme les Phéniciens à vagabonder tant qu’ils n’auront pas trouvé une terre pour fonder une culture en faisant alliance avec les autochtones. Créon ne mourra pas parce qu’il n’était que l’incarnation du destin : de cette fatalité par laquelle une « famille meurt de « sa propre main ». Ce sera le point de départ des réécritures du mythe. Created with Sketch. Freud popularisa l'expression afin de désigner le désir inconscient de l'enfant d'entretenir un rapport avec son parent de sexe opposé. Et voici le roi, le citoyen, le Grec qui s’habille en femme, se féminise, devient en tout semblable à un asiatique. C’est en effet ce qui se produit. Ou : l’angoissante contradiction au cœur de l’individualité humaine, Après la mort tragique de Penthée, le trône se trouve vacant : il est occupé très peu de temps par l’autre fils de Cadmos, Polydoros, qui a épousé Niktéis, une « semée », une autochtone, pour donner naissance à un fils, significativement dénommé. Les termes "mythe" et "légende" sont souvent confondus, alors qu'il définissent deux concepts différents. Si Sophocle introduit la question  dans le discours du chœur, c’est pour exprimer un sens caché: le fait que jusque dans le suicide le groupe familial est à l’œuvre : Lorsque, au terme de la tragédie, Créon se reconnaît coupable et avoue vouloir se tuer, ce sont les nouveaux rapports sociaux de la Cité qui sont condamnés : C’est bien ce qui est arrivé aux fils d’Œdipe : En étendant leurs querelles aux dimensions de la Cité, ils ont oublié qu’ils étaient du même sang ; C’est pourquoi ils se sont entre-tués, ce qui revenait pour chacun à se supprimer lui-même. Chez ANOUILH, ce mythe devient l'histoire d'une adolescente éprise d'absolu, qui, par un geste de L’histoire du complexe d’Oedipe est associée à la théorie freudienne ainsi qu’à l’histoire de la psychanalyse dans son ensemble.