Les panneaux des registres supérieurs doivent en effet être déposés avant même la poursuite de la fouille, de sorte que les fouilleurs n'auront jamais vu la synagogue dans toute sa splendeur, avec l'ensemble du décor peint encore en place. Ce contenu est une compilation d'articles de l'encyclop die libre Wikipedia. L'épisode représenté à droite est celui de la destruction apportée par l'Arche dans le temple de Dagon (I Samuel V, 2-4) : les Philistins rapportent à Azot l'Arche prise à Eben Ezer et la placent dans le temple de Dagon à côté de la statue du dieu. La destruction de la ville à la fin du siège qui s'ensuivit et la déportation de la population par les Perses mirent fin à l'occupation du site, ce qui explique son état exceptionnel de conservation jusqu'aux premières fouilles archéologiques. Au milieu du mur ouest ou presque, dans l'axe de la porte principale, est creusée une niche semi-circulaire (1,51 × 0,83 m), monumentalisée par une façade de deux colonnes de maçonnerie soutenant un arc, précédée de deux marches. J.-C. 4. La vigne symbolise la vie et l'extase, la fécondité et la régénération, la relation de Dieu à son Peuple[84]. Immédiatement au nord de la niche centrale, elle est réaménagée dans un deuxième temps avec la construction d'un massif de cinq marches, qui supporte le siège de l'Ancien ou plus généralement des dignitaires de la synagogue. Il est probable que le personnage principal mentionné par les inscriptions de fondation de la synagogue, Samuel, ait habité l'une de ces demeures — H qu'il aurait donc en partie sacrifiée à l'agrandissement de la synagogue[38], ou C qui est également affectée, mais dans une moindre mesure, par cette opération[39]. Elle occupe désormais presque la moitié de la surface totale de l'édifice. La tranchée exploratoire livre aussi des tuiles peintes du plafond, dont celles qui portent les inscriptions araméennes indiquant les responsables et la date de la construction[271]. Dura-Europos was a small garrison and trading city on the river Euphrates, and usually on the frontier between the Eastern Roman Empire and the Parthian and finally the Sassanid Empires of Persia. Non illustr . En revanche, l'usage des inscriptions nominatives s'explique mieux si l'origine des peintures est un vaste répertoire de motifs ou de scènes prêtes au remploi dans lequel les artistes sont venus puiser : d'un panneau à l'autre le même motif est ainsi fréquemment utilisé pour représenter des personnages ou des objets différents — par exemple, la forme du trône, la posture et l'habit du roi sont identiques dans les scènes d'audience de Pharaon (WC4), du roi perse Ahasuerus (WC2) et du roi David (panneau central) — ce qui implique une source iconographique aisément reproductible, et peut nécessiter pour l'identification l'aide d'une inscription — de fait, Ahasuerus est nommé par une inscription[262]. La division des parois en registres horizontaux distincts est un principe commun dans l'art antique, mais la synagogue se distingue dans la façon de les séparer. Les panneaux des trois registres médians sont numérotés à l'aide de trois caractères[note 4] : Dans le diagramme, le mur à l'est, notamment composé des panneaux EC1 et EC2 et des portes de la synagogue, est couché. La synagogue de Doura Europos Les ruines de la ville de Doura Europos se situent en Syrie, sur la rive droite de l'Euphrate, dans la province de Deir ez Zor, à 35 km de la frontière irakienne. Pour H. Kessler, le voile recouvrant l'Arche sur la fresque pourrait être une allusion à ce thème de l'arche cachée et oubliée[146]. La niche ainsi décorée reprend la forme d'un ciborium et sert d'arche sainte pour la Torah, en conservant l'emplacement de celle qui existait déjà dans la première synagogue[29]. Wall-paintings. J.-C., lorsque l'urbanisation touche finalement cette partie du site : bien que le plan en damier ait été entièrement conçu au IIe siècle av. Les deux scènes sont d'ailleurs parfois représentées ensemble dans l'art chrétien, comme au monastère Sainte-Catherine du Sinaï. La destruction volontaire, mais partielle, de l'édifice lors des travaux de fortification de la ville en prévision d'une attaque sassanide en 256 eut pour résultat la préservation d'une grande partie du décor peint. Le troisième, un chiffre, est un numéro croissant de gauche à droite : 1, 2, 3, 4. La gamme chromatique utilisée reste relativement restreinte : rouge brique, jaune, rose, marron, vert et noir. Devant le peuple qu'il s'apprête à faire traverser la mer Rouge, la figure de Moïse, représentée à une échelle « héroïque » — il occupe presque toute la hauteur du registre — brandit au-dessus de sa tête un bâton avec lequel il s'apprête à frapper les flots. Abraham est représenté de dos, vêtu d'un himation blanc, d'un chiton, de bottes brunes, et tenant le couteau sacrificiel dans la main droite[59]. J.-C., comme en témoigne le monnayage hasmonéen retrouvé. Se cachant le visage par crainte de regarder Dieu, Moïse se déchausse sur ses instructions par respect pour le sol sacré sur lequel il se tient. Europos est une colonie macédonienne fondée vers 300 av. La grande particularité de la scène est l'absence d'armes et de chevaux des Égyptiens, en désaccord complet avec le texte biblique (Exode XIV, 26-28), comme avec la tradition iconographique chrétienne postérieure : ce serait d'après K. Weitzmann le seul exemple connu de représentation désarmée des Égyptiens. Les figures semblent flotter dans un espace en deux dimensions, sans rapport direct avec leur entourage ou les accessoires voisins. Dans le contexte juif, il s'agit du trône céleste, établi pour un « vrai juge » sous la tente du roi David[92], un symbole eschatologique repris ensuite dans l'art chrétien avec le motif de l'étimasie[93], l'attente du retour du Christ lors de la Seconde Parousie. Car l'interprétation la plus répandue reste celle de Moïse recevant les Tables de la Loi, un événement mentionné par trois fois dans le livre de l’Exode (XXIV, 12-18 ; XXXI, 18 et XXXIV). Les villes de Soura et Nehardea abritent des académies talmudiques dont la renommée peut même dépasser celles de Palestine, grâce à l'influence respective d'Abba Arika (Rav) et de Rabbi Chila[5]. Elles tendent même, à partir du milieu du IIIe siècle, à gagner de l'influence dans l'art officiel romain et constituent quelques-uns des traits principaux de l'art de l'Antiquité tardive. Une hypothèse avancée est que l’aedicula ou même la niche ne servaient qu'à exposer au regard des fidèles certains rouleaux et non à les conserver de façon permanente. Les scènes sont composées de façon stéréotypée. », L'attribution à telle ou telle phase du décor des différents éléments iconographiques a varié significativement depuis les premières études, avec des répercussions importantes sur l'interprétation de l'ensemble : voir le résumé dans, Cela n'empêche pas d'autres auteurs, dont, Une petite difficulté réside dans l'interprétation de ce chiffre sept puisque les sept planètes traditionnelles, dans l'astrologie antique, comprennent le Soleil et la Lune (, Pour un catalogue complet des hypothèses (à la date de la publication), voir, Cette ombre ne peut être causée par le Soleil de la voûte céleste qui est derrière le prophète, mais par une autre source de lumière, qui serait située dans l'angle inférieur gauche (Weitzmann dans, Il s'agirait d'un ajout postérieur car il vient recouvrir un poisson du premier état de la fresque, et ce détail n'est pas nécessaire à la scène (, C'est même pour Weitzmann un des principes permettant d'expliquer les différences entre les fresques et les miniatures (Weitzmann dans, La situation semble avoir évolué de ce point de vue : par exemple dans l'édition révisée en 2007 du, Proceedings of the American Academy for Jewish Research, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, Bulletin of the American Schools of Oriental Research, Historia, Zeitschrift für Alte Geschichte, Journal of the American Academy of Religion, Building God's House in the Roman World: Architectural adaptation among Pagans, Jews and Christians, Texts and Monuments for the Christian Domus Ecclesiae in its environment, rêve d'une échelle reliant la terre au ciel, Sarcophage paléochrétien du passage de la mer Rouge, Arles, sarcophage du passage de la mer Rouge d'Arles, Académie des inscriptions et belles-lettres, Mission archéologique franco-américaine de Doura-Europos, Portail de la culture juive et du judaïsme, Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Synagogue_de_Doura_Europos&oldid=179548529, Représentation figurée dans les religions abrahamiques, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Israël antique et les Juifs dans l'Antiquité/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. A. Grabar estime que le peintre de la fresque a figuré ce détail pour souligner l'incapacité de la divinité païenne à s'opposer au départ des Hébreux. Author: Institute for the Study of the Ancient World from New York, United States of America: Licensing . La diaspora juive possède dans le royaume parthe puis sassanide un représentant officiel, l'exilarque, nécessairement de descendance davidique. Ils encadrent la troisième colonne, une rangée de douze personnages vêtus à la grecque et représentés de face, contrairement aux autres figures : pour C. Kraeling, ce sont les Anciens d'Israël (Exode XII, 21), dont le nombre reflète celui des tribus[192]. The book is in Hebrew. [6] It contains not only Hellenistic and Roman influences, but Sasanian as well.[8]. Sur la rive gauche de la mer, Moïse figure de nouveau, son bâton levé simulant l'acte de laisser les flots se refermer[198]. Their position in the León Bible shows them facing the viewer, whereas Dura Europos they are not. Deux personnages vêtus à l'iranienne la gravissent. Une représentation complète d'un trône identique figure dans les fresques de la synagogue sur le panneau WC2 (voir infra) appartenant au cycle d'Esther, en accord avec la tradition d’Esther Rabbah (I, 12) qui précise qu'Assuérus souhaitait siéger sur le trône de Salomon, mais qu'il dut se contenter d'en faire fabriquer une copie. Selon H. Kessler, les deux panneaux supérieurs mosaïques (I et II) démontrent la réalité de l'histoire des Juifs, tandis que les deux panneaux inférieurs (III et IV) mettent en avant la validité des prophéties messianiques de rédemption[159]. R. du Mesnil du Buisson[256], le premier, suppose que les peintres ont utilisé des carnets de croquis, et C. Kraeling les considère comme une des sources employées en plus des fresques monumentales et d'un manuscrit enluminé perdu[257]. Le côté oriental de la maison n'est pas substantiellement modifié, contrairement aux pièces du sud et de l'ouest, où sont installés les espaces proprement communautaires : l'aile occidentale de l'habitation est transformée en une grande salle quadrangulaire, légèrement irrégulière (10,65-10,85 × 4,60-5,30 m), dont le sol est fait de gravier et gravats de plâtre sur un remblai de terre battue, surélevé de 0,48 m par rapport à celui de la cour. », « Le sceptre n'échappera pas à Juda, ni l'autorité à sa descendance, jusqu'à l'avènement de, « Tu es un jeune lion, Juda, quand tu reviens, ô mon fils, avec ta capture. Peinture de la synagogue de Doura-Europos. La ville est découverte en 1920, lorsqu'un soldat anglais, en creusant, tombe dans une pièce aux murs recouverts de … H. Kessler surmonte l'objection immédiate que ces deux personnages ne sont pas des prophètes en supposant qu'ils auraient pu être symboliquement vêtus comme précurseurs du Messie. Elle dispose de 360 ouvriers, hommes et jeunes garçons confondus, divisés en trois équipes : il s'agit d'un nombre sensiblement plus élevé que les autres années, bien que la masse salariale reste inchangée, parce qu'à la demande des cheikhs et du représentant de l'autorité militaire française, le colonel Goudouneix, décision a été prise d'abaisser le salaire des ouvriers pour pouvoir en embaucher un plus grand nombre. Le panneau est perdu sur plus de la moitié de sa surface. Le peintre de la fresque a respecté ce détail crucial du récit en représentant Joseph tentant de s'opposer au geste de bénédiction de son père, dont les deux bras sont croisés de façon effectivement à pouvoir bénir Éphraim de la main droite. La synagogue de Doura Europos est un édifice de culte juif situé dans la ville hellénistique et romaine de Doura Europos dans la province de Syrie (à l'extrême sud-est de la Syrie d'aujourd’hui sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres au nord de la cité antique de Mari). Cette hypothèse connaît un développement érudit avec les travaux de K. Weitzmann. « Annonce de la découverte d’un mithréum à Doura-Europos », CRAI 1934, p. 41. », — Pierre Leriche, directeur de recherche au CNRS en janvier 1994. 244-245 CE. Le chiffre deux correspond bien en revanche à une tradition targoumique attribuant deux anges gardiens à Jacob[172]. Deux portes de bois à double battant ouvrant vers l'intérieur sont aménagées dans le mur oriental, l'une au centre, l'autre au sud, et permettent d'accéder à la salle depuis la cour. Cette forte séparation introduite par les cadres est aussi renforcée par les variations de la couleur du fond des panneaux : chaque panneau possède en effet son propre fond coloré qui contribue à la fois à le distinguer des panneaux voisins et à renforcer son unité narrative lorsqu'il comprend plusieurs scènes. Il est très probable que ces embellissements targoumiques et midrashiques reflètent des traditions préexistantes, qui proviendraient du milieu palestino-babylonien plutôt que de la diaspora égyptienne[263]. 36. L'hypothèse de C. Kraeling demeure majoritaire, le désaccord se portant le plus souvent seulement sur certains détails iconographiques, tels que l'identité des porteurs. L'interprétation de ce panneau est en effet fortement débattue. Des peintures murales y ont été découvertes le 30 mars 1920 par un corps expéditionnaire britannique dirigé par le capitaine Murphy, pressé par les troupes de Fayçal Ier d'Irak, et qui cherchait un refuge. Paris: P. Geuthner, 1963. Le second tableau est donc la noyade des Égyptiens. Quant à l'exhibition du rouleau de la Loi, elle peut selon K. Weitzmann et H. Kessler renvoyer à un autre passage concernant Jérémie : « Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance, qui ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d'Égypte. Cette situation à la périphérie de la ville comme la modestie du premier édifice sont souvent utilisés comme argument pour souligner la petite taille de la communauté[5]. The Synagogue of Dura-Europos and Its Frescoes. La construction de cette maison est contemporaine de ses voisines A et B et remonte à la dernière période de l'occupation parthe, vers 50-150 apr. L'existence d'un décor peint sur le seul mur ouest dans la première phase de la seconde synagogue, l'unité thématique du registre B (l'histoire de l'Arche), la continuité de certains cycles d'un mur à l'autre (le cycle d'Élie depuis WC1 jusqu'à SC4), sont autant d'arguments en faveur de cette hypothèse[234]. La signification théologique de ce programme est nécessairement différente, le Christ venant se substituer au Roi-Messie juif, mais le parallèle reste significatif de l'existence d'une tradition iconographique et théologique dont les fresques de Doura seraient le plus ancien témoignage subsistant[160]. Poste frontière sur la rive de l''Euphrate en Mésopotamie depuis 303 av. Bien que le sacrifice d'Isaac soit représenté comme une scène narrative, sa signification est donc avant tout symbolique, en raison de son association avec les deux symboles cultuels majeurs que sont la menorah et le Temple sur la façade de la niche[74]. J.-C., Doura Europos (aujourd'hui en Syrie) était une ville de l'Orient grec, prise ensuite par les Parthes puis conquise par l''Empire romain. Le contexte général du panneau ne remet pas en cause l'identification de cette figure à David, mais l'emploi du modèle iconographique d'Orphée n'aurait pas de sous-entendu religieux particulier, selon Hachlili[121] : il s'agirait de l'adoption d'un motif répandu du musicien et charmeur d'animaux, adapté à la figure de David, roi musicien, dont la piété est ainsi soulignée. Français : Plan de la synagogue de Doura-Europos dans son dernier état, avec le nouveau cheminement depuis la rue A pour atteindre la salle de culte. Fresque de la synagogue deDoura Europos Un avertissement pour commencer : la beauté, mais surtout l'importance historique des vestiges de Doura Europos ; la connaissance approfondie de ce trésor permise par les recherches archéologiques ; le débat entre historiens, enfin, sont tellement importants que je renonce à tenter d'en faire un résumé, même le plus court. The archaeological site of Dura-Europos, in modern Syria, is a fascinating crossroads of ancient cultures. Un peu différente est l'hypothèse de M. L. Thompson[258] qui propose de voir dans ces cartons des répertoires de formes simples susceptibles d'être réutilisées dans des scènes différentes, comme c'est le cas, selon elle, dans la peinture pompéienne. Sur le mur sud, se succèdent quatre panneaux représentant des épisodes de la vie du prophète Élie. Ce ne sont pas toutefois de simples portraits : dans chaque cas, quelques accessoires permettent de les relier à un épisode particulier du récit biblique. Elle ouvre largement sur la cour au nord par une baie surmontée d'un arc[8]. Leur hauteur respective est de 1,10 m (A), 1,50 m (B) et 1,30 m (C)[99]. L'existence de cycles narratifs juifs illustrés à l'origine d'une tradition iconographique se poursuivant jusqu'à l'époque médiévale est démentie par ce qu'on sait du développement ultérieur de l'art pictural juif : les thèmes présents dans la synagogue de Doura sont traités très différemment lorsqu'ils réapparaissent sur les mosaïques de pavement des synagogues — ainsi le sacrifice d'Isaac dans la synagogue de Beth Alpha ou le David/Orphée de la synagogue de Gaza. AbeBooks.com: Synagogue de Doura Europos: Synagogue, Doura Europos, Culte juif, Empire romain, Antiquité, Fresques, Sassanide, Perses, Mandat français en Syrie, Musée national de Damas (9786130783846) and a great selection of similar New, Used and … Cela va aussi à l'encontre des principes de composition de l'art douréen, à forte influence palmyrénienne, où domine la frontalité. À droite de la niche, on trouve sur le mur nord, de droite à gauche, dans le sens de la lecture hébraïque, Anne et Samuel à Silo, la capture de l'Arche par les Philistins à la bataille d'Eben Ezer, puis sur le mur ouest, le Temple de Dagon et le départ de l'Arche pour Israël, et enfin sa destination, le Temple de Jérusalem. La théorie de K. Weitzmann a fait l'objet de critiques détaillées, en raison de sa méthode même. La seconde cour (H9) permet d'accéder aux autres pièces de la maison, dont la plus grande (H8) fait probablement office d’andrôn. C. Kraeling soutient ainsi que la relation étroite entre le récit biblique et l'iconographie des scènes narratives de la synagogue suppose l'utilisation de manuscrits enluminés pour plusieurs raisons : les fresques dépeignent des sujets tirés de livres bibliques spécifiques ; elles suivent le fil de la narration biblique épisode par épisode ; dans deux cas en particulier (Exode et I Samuel) le récit commence avec une scène représentant le premier chapitre du livre biblique[241]. Le contraste entre la figure illuminée du prophète (dont l'ombre sur le sol est soigneusement indiquée[157]) et l'arrière-plan sombre de la voûte céleste est pour lui une référence au passage du Livre d'Isaïe LX, 1 et 19-20[158] : La prophétie utilise de façon répétée le contraste entre lumière et obscurité, jour et nuit, pour renforcer son thème central, la prédiction que Jérusalem sera reconstruite et que les Juifs y retourneront en gloire. Cela n'implique pas nécessairement que le Christ-Orphée, dont la signification est débattue, soit dérivé du David-Orphée dont la synagogue de Doura fournit le premier exemple : les plus anciennes fresques des catacombes portant ce motif lui sont contemporaines, et l'emprunt iconographique a pu se faire parallèlement. Ce choix illustre selon lui l'importance de ce thème des Tribus pour le peintre[204]. Une des fresques de la synagogue de Doura Europos: la fille d'un pharaon, entourée de suivantes, recueille Moïse bébé d'un panier flottant sur un cours d'eau. These paintings are complex, and we can only understand them through classification. Le passage du Roi-Messie de la fresque initiale à une scène narrative suivrait la logique générale de la seconde phase du décor peint de la synagogue, qui voit se multiplier les scènes de ce type. Un escalier de quelques marches permet de franchir le dénivelé (0,60 m) existant entre les deux unités, et un banc est installé en face de la porte, contre le mur ouest de la pièce. [4], Just above the temple door, we see what appears to be a star but is actually in fact the lamp of Queen Helene of Adiabene. Concernant la partie détruite, l'opinion la plus répandue est qu'elle devait simplement représenter l'extrémité supérieure de l'échelle, peut-être appuyée contre la voûte céleste, où aurait pu éventuellement figurer la Main de Dieu déjà présente ailleurs sur les fresques[175]. K. Weitzmann approuve la suggestion, mais révise l'identification précise des différents personnages qui seraient représentés, le prophète Nathan, Sadoq et Salomon[209]. Ce trône avait six degrés, et la partie supérieure du trône était arrondie par derrière ; il y avait des bras de chaque côté du siège ; deux lions se tenaient près des bras, et douze lions se tenaient là, sur les six degrés, six de chaque côté. La représentation du peuple en marche — la première rangée de la scène 1 — est également absente et remplacée par les flots écartés de la mer Rouge, où bondissent de nombreux poissons colorés. C'est l'un des monuments les plus importants pour l'étude de l'art juif dans l'Antiquité, témoin du judaïsme synagogal. Clark Hopkins a laissé un récit circonstancié de l'instant de la découverte, lorsque les fresques surgirent du sable[269] : Les responsables de la fouille comprennent rapidement le caractère improbable et unique de leur découverte, grâce notamment aux dipinti araméens qui leur confirment qu'il s'agit d'un cycle narratif décorant la salle d'assemblée d'une synagogue. L'architecte de l'expédition, Henry Pearson, se charge de cette tâche délicate, à la place du restaurateur du musée du Louvre, Émile Bacquet, qui n'a pu se joindre à l'expédition cette saison-là[277]. C. Kraeling considère par ailleurs qu'un changement de couleur du ciel au-dessus du rempart indique que la partie supérieure du panneau était consacrée à la représentation d'une autre scène, nocturne : Samuel dormant dans le sanctuaire de Silo et réveillé par une voix qu'il croit être celle d'Eli mais qui est celle de Dieu qui lui annonce le châtiment prochain de la maison d'Eli (I Samuel III, 1-14)[221]. La présence de ce personnage n'est pas le seul détail par lequel la fresque diffère du récit biblique : la Main de Dieu remplace l'ange du texte pour figurer l'intervention divine ; le bélier n'a pas les cornes prises dans un buisson, mais il est attaché à un arbre. Par exemple, le fond des scènes de l'Exode (WA3) est uniformément jaune, celui du cycle d'Esther et Mardochée (WC2) uniformément vert[235]. Les fresques du centre de la paroi occidentale ne peuvent être considérées séparément du reste des peintures murales qui les entourent et qui ont été réalisées en même temps que la seconde phase de ces dernières. Origine et evolution du panthéon de Tyr. La pose donnée au personnage, avec le poids du corps reposant sur la jambe droite, lui confère un léger contrapposto qui trahit l'influence d'un modèle plastique à chercher dans la statuaire classique. Il est à peine visible sur la figure ci-contre. Dans celui de la synagogue, un graffiti de deux lignes en araméen sur la façade perpétue les noms de deux artisans qui l'ont réalisé au moins en partie : « Martîn qui a fait l'ouvrage (les peintures) à la niche de l'armoire (bît ̉ārônâ), [et] Sisa (qui a fait) la façon (ou la sculpture) de l'Armoire sainte ( ̉ārôn haqqodeš) »[31]. », « Le trône de Salomon avait six degrés, symboles des six cieux. L'identification générale de la fresque ne pose pas de difficultés : la Genèse rapporte comment Jacob, sur la route de Bersabée à Haran s'arrête pour la nuit et fait le rêve d'une échelle reliant la terre au ciel, sur laquelle montent et descendent des anges (Genèse XXVIII, 10-17)[168]. » Le caractère messianique de ce passage se trouve accentué dans le Targoum Onkelos : Il est identifié soit au roi historique David, soit au Roi-Messie promis par la prophétie, interprétation retenue par le plus grand nombre de commentateurs[107]. C. Kraeling a proposé en revanche avec davantage de succès d'y voir une allusion au commentaire d’Esther Rabbah (III, 14) qui rapporte les propos de Rabbi Nathan selon lesquels les Égyptiens auraient été punis nus lorsqu'ils furent noyés dans la mer[200].