Dauphine proto : une histoire dans l'histoire

Préambule...

Millésime 66, la fin est procheConvenons d’emblée qu’il est impossible de considérer un site consacré à la Dauphine sans évoquer les nombreuses constructions artisanales destinées à la compétition qui furent élaborées sur cette base. A l’heure du politiquement correct, du respect des traditions ou de la sauvegarde du patrimoine, quelques puristes, fanatiques de la teinte d’époque ou du boulon d’origine, vont probablement hurler au scandale, pointant un doigt vindicatif vers ceux pour qui une Dauphine de moins de 100 chevaux n’a guère d’intérêt.

Grossière erreur … Certains de ces « proto » furent élaborés avec autant de soin et de sérieux qu’une vaillante 1095 sortant en son temps des chaînes de Flins. Pour s’en convaincre il suffit de se replonger dans la lecture des vieux numéros d’Echappement, d’Auto Pop, Virage et autres Scratch de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la belle époque. Pour les plus anciens d’entre nous ce sont des souvenirs, pour les autres forcément (beaucoup !) plus jeunes, Dauphinomaniac se propose de vous en illustrer la folle équipée.

triste fin pour une epave de dauphineLe propos n’est pas de verser dans la nostalgie en fustigeant notre temps porteur de si grands maux mais bien plutôt de comprendre la motivation de ces passionnés ayant consacré tant de temps, d’énergie et de moyens à l’élaboration d’une voiture de course sur la base de cette chère petite Dauphine.

La dernière née de la Régie pousse la Dauphine vers la sortieCette dernière tire sa révérence et s’efface du catalogue Renault en décembre 1967 après plus de 2 millions d’exemplaires produits. Remplacée par la 4L en 1961 mais surtout depuis l’été 1962 par la R8 dotée de son moteur Sierra 5 paliers, ses chiffres de production ne cessent de décliner. Encore très présente dans la circulation automobile de l’époque la Dauphine fait partie du paysage d’alors et devient au fil du temps une voiture d’occasion très courante qui fait le bonheur de ses multiples propriétaires. Elle ne disparaîtra du quotidien que dans la deuxième moitié des années 70 soit presque dix ans après la fin de sa commercialisation. Une bien belle carrière.